FÉCAMP-FESTIF - La FÊTE EN SALLE
Page créée le 26 février 2017

Après la Première de Fécamp-Rataplan : 

     Un beau succès pour l’auteur de la revue et pour la Symphonie Amicale.
 

     On peut dire de la nouvelle revue fécampoise Fécamp-Rataplan qu’elle est le modèle du genre. Genre difficile et délicat, s’il en fût, et qui demande de l’à-propos, du tact de l’esprit, mieux du talent . . .  L’auteur a tout cela. Fécamp-rataplan est un petit chef-d’œuvre d’ingéniosité et de gaieté. Toujours spirituelle et finement satyrique, souvent tendre et sentimentale, rarement gauloise et jamais grossière, elle réalise le spectacle idéal pour les fécampois. Un “Rataplan” pour l’auteur que la foule dimanche soir a justement ovationné !
 

     La symphonie Amicale de Fécamp a monté cette œuvre d’un de ses membres avec un soin remarquable. Pour pouvoir en parle tout à notre aise -le temps et la place nous étant mesuré aujourd’hui - nous avons remis à jeudi le compte-rendu complet que méritent l’œuvre, son auteur et les interprètes. Mais nous avons voulu dès aujourd’hui nous faire l’écho de l’impression ressentie dimanche par l’assistance qui remplissait la salle du Val-aux-Clercs.

Après avoir admiré le nouveau rideau où le peintre fécampois M. André-Paul Leroux, a prouvé son talent délicat, le public s’est émerveillé de la sûreté de l’interprétation, de la supériorité de l’orchestre, et de la perfection de la mise en scène.

     La Symphonie a su recruter une bonne troupe. Les artistes du dehors, Mmes Leboiteux, Sylvia, Lefebvre-Lebrun, et M. Lanctuit, contribuent pour une grosse part au succès. Mais la gloire aussi à nos artistes amateurs fécampois ! MM. Courroy, Séverin Lair, Tronel, Nicolle, Lozé, etc.., et tous ceux que nous nommerons jeudi, en tâchant de n’oublier personne, ont droit aux plus chaudes félicitations, MM. Louis Solsou, président de la Symphonie, et Edmond Rousseau, secrétaire, peuvent être fiers du résultat obtenu et pour lequel ils n’ont pas ménagé leurs efforts.

L’orchestre sous la direction de M. Moreau, est de premier ordre. On entend là trente-cinq musiciens éprouvés et qui rendent à merveille une jolie partition.
 

     Il y a beaucoup de vieux airs - et c’est tant mieux - dans la revue. Il y en a aussi beaucoup de nouveaux, dus à l’auteur lui-même revuiste, chansonnier, violoniste pianiste et compositeur ! M. Moreau a fait, sur l’ensemble, une orchestration superbe qui donne à Fécamp-Rataplan une allure d’opérette, et nous fait préférer la revue à certaines opérettes elles-mêmes.

     Les décors, tout à fait de couleur locale et qui méritent une mention plus longue, sont l’œuvre de M. Grugeon. Parfait et encore parfait ! Tous les détails de la mise en scène sont au point. Nous dirons grâce à qui ! Les costumes de la maison Gaillot père et fils de Rouen - qui sont venus eux-mêmes grimer les acteurs et ont composé quelques têtes fécampoises bien réussies - complètent à souhait un ensemble sur lequel, en toute sincérité, nous ne trouvons pas de critique à émettre.
 

     Nous pensons que la Symphonie Amicale tient là un gros succès, et c’est justice. Les fécampois doivent à cette belle société leurs meilleures soirées d’hiver. Ils encourageront les efforts qu’elle fait pour eux, en se rendant aussi nombreux que dimanche soir, aux représentations de Fécamp-Rataplan.

La revue est celle que tout le monde peut voir, et que tout le monde peut voir plusieurs fois. Que ceux qui dimanche ont eu le tort d’être absents, aillent jeudi soir à la salle du Val-aux-Clercs . . . Un joyeux spectacle les y attend !

     Impressions de soirée :
        Hommage à l’Auteur !
 

L’auteur de Fécamp-Rataplan

Est un garçon simple et charmant.

C’est un petit, tout petit homme,

Est-il besoin que je le nomme ?

S’il n’a rien du grand Constantin,

Que nous importe à nous en somme ?

Pour les fécampois c’est certain,

Ce petit homme est un grand homme !
 

Roi des chansonniers fécampois,

De l’esprit jusqu’au bout des doigts,

Du fin, du gaulois et du tendre,

Il en a toujours à revendre !

Ses succès ne se comptent plus

Et justement chacun le cote,

Quand il compose une revue

Au Val-aux-Clercs tout Fécamp-Trotte !
 

Il est par moments, fin conteur

Et plus souvent compositeur,

Tantôt violoniste ou pianiste ;

Il a l’étoffe d’un artiste.

Là dans l’orchestre, on peut le voir,

Faisant simplement sa partie.

Ah ! Quelle veine de l’avoir

Dans notre bonne Symphonie !
 

De trouver ainsi le moyen

D’amuser ses concitoyens,

Que la foule le remercie

Par une ovation nourrie !

L’auteur de Fécamp-Rataplan,

Bien que directeur de scierie,

Pour nous ne sera jamais sciant.

Pour lui, Rataplan, je vous prie !
 

Rataplan pour le président,

Pour le directeur éminent

De notre belle Symphonie

Et pour tous ceux qu’ici j’oublie,

Rataplan pour tous les acteurs,

Les grimeurs, les décorateurs ;

Lors de la prochaine revue,

Nous serons tous gens de . . Revue !. .

 

 
                                                                                                                                                                    E. LEROUX