FÉCAMP-FESTIF - Les Grands Événements
 
Image de fond : "le boulevard des Bains" Photo Charles Gombert Bibliothèque municipale de Fécamp,
Les Cavaliers : extrait de La Normandie-Artiste n°12 - Collection J.P. Durand-Chédru
Page créée le 21 janvier 2017
 

     En 1865, Jacques Huet était maire de Fécamp. Le casino, les bains, les hôtels, et les chalets appartenaient à la Société du Crédit suisse qui les avait achetés, de la faillite Sabatier.
 

      Cette banque n’exploita ces établissements que pendant quatre ans ; au bout desquels, se trouvant en déficit, elle décida de céder cette exploitation, dont l’immobilier avait été construit sur un terrain appartenant au génie militaire ors, celui-ci en avait fait la remise aux Domaines, chargés d’en opérer l’aliénation. Le Crédit suisse se trouvait donc dans cette difficile position : acheter les terrains ou courir la chance qu’un autre s’en rendit adjudicataire, ou voir l’administration de la guerre ordonner la démolition du casino et des hôtels.
 

      La ville qui désirait sauver le casino du péril imminent, était préoccupée du fait le Crédit suisse ne voulait pas acheter. L’administration de la guerre avait estimé ces terrains à 30 000 francs ; pour éventuellement s'en porter acquéreur le maire demandait que la mise à prix fût abaissée à 15 000 francs, et pria M. Gayant de faire quelques démarches en ce sens.

       L’administration des domaines, après avoir consulté le ministre de la guerre, refusa, l’offre de la ville, en ces termes :

      “Si la ville de Fécamp ne porte pas à 30 000 francs le chiffre de ses offres, je me verrai forcé quoique à regret, de prendre les mesures indiquées par le maréchal Randon, et qui auront pour résultat de priver la ville de Fécamp de son établissement de bains de mer.”
 

      De nouveaux pourparlers, furent ouverts avec les administrations de la guerre et des domaines, et le 14 mars 1866 la commission des finances municipales adoptait à l’unanimité l’offre des administrations pour l’achat de la partie de terrain correspondant aux installations de bains de mer, pour la somme de 12 000 francs.

       On avait pu croire un instant la question était résolue par ce vote, en pensant que le crédit suisse, débarrassé de la question d’acquisition, continuerait à exploiter, mais cette société confirma son intention de ne pas continuer son industrie. Face à cette détermination M. Jacques Huet, maire, soumit au conseil le projet d’acquisition du casino et de ses dépendances.

       Et quelques temps plus tard, le 27 juin 1866, sous la pression des circonstances, le conseil municipal vota à l’unanimité, l’acquisition du Casino seulement, moyennant la somme de 23 527 francs 70 c., et celle des terrains pour 14 920 francs.

        Il restait à l'étude, depuis une dizaine d’année des questions de voirie, notamment un projet de percement, pour la rue des Quatre-Fermes, (actuelle rue Gustave Nicole), ainsi qu’un accès plus direct à l’établissement de bains, depuis le centre-ville.

       Ce n’est qu’à la séance du Conseil municipal du 2 juin 1869, que, le président expose que, pour arriver à la construction du terreplein de la chaussée et de la contre-allée qui doivent relier l’établissement de bains de mer avec le quai de la Vicomté, une enquête publique a été ouverte sur ce projet, et que personne ne s’étant présenté pour faire opposition, il y a tout lieu de supposer que la ville obtiendra l’autorisation qu’elle sollicite, d’acquérir de l’administration des domaines, la portion de terrain qui lui est nécessaire pour la réalisation des projets votés les 29 août et 9 septembre 1868 ; qu’il s’agit maintenant d’aviser aux voies et moyens de faire face aux dépenses que vont nécessiter ces travaux. Le Conseil renvoie la question à l’étude de la commission des finances.
 

       Ce projet qui aboutira l’année suivante en 1870, en prenant le nom de Boulevard des Bains. VOIR L'IMAGE
       Cette voie fut créée, avec les déblais du percement de la rue des Quatre-fermes et le gal de mer extrait à proximité ! Bien naturellement il convenait de l’inaugurer, mais comment ?

 

       C’est ce que nous conte Le Guide-Indicateur de l’Étranger aux Bains de Mer dans son numéro 6 du 31 juillet 1877 :

      “Il y a quelque cinq ou six ans, un groupe d’indigènes et de baigneurs, vraiment bien inspirés, eurent la pensée d’inaugurer, par une petite fête publique, un vaste boulevard qui venait d’être ouvert sur toute la longueur de la plage.
      “On parla de courses de vélocipèdes, de courses … à pied…….  Retour à l'hippodrome de 1873

 

- Cette page est composée d'extraits d'articles parus dans le Journal de Fécamp, les 9 juin 1869 et 6 août 1870 - Avec l'aimable autorisation de Durand-Imprimeurs.