FÉCAMP-FESTIF -  - Les Salles de Spectacle et de Réunion

 
Essai de reconstitution de situation réalisé avec une partie du Calque section BD 1968 - Archives Départementales de la Seine-Maritime -  Cote 2023 w 13_28   
 
Page modifiée le 27.12.2015
     
    Nous avons peu de renseignements sur cette salle. Le plan de Fécamp dressé en 1856 par Heliot géomètre nous donne heureusement quelques précisions sur son implantation. C’est ce plan ainsi que le cadastre Napoléonien section B 3ème feuille (tous deux consultables sur le site des Archives Départementales de la Seine-Maritime) qui nous permets d’augurer, qu’elle était enclavée entre les immeubles actuels, de la “Parfumerie Gervais” et du “C.I.C.”

      Daniel Banse, dans son ouvrage Histoire des rues de Fécamp paru en 1935 nous dit : 

      “ C'est, sur l'emplacement occupé aujourd'hui par la parfumerie Gervais et ses dépendances, que se trouvait dans la première moitié du siècle passé, la salle de spectacle de Fécamp.

       “ Il était bien modeste ce petit théâtre, avec sa galerie rudimentaire, ses bancs de bois au rez-de-chaussée et son parterre debout, où deux fois par semaine les spectateurs étaient admis, moyennant une rétribution de “ douze sous” pour y entendre de vieux mélos, toujours précédés d'un vaudeville .......
 “Le célèbre acteur Henry Monnier est venu s'y faire entendre le 8 octobre 1837.”

        “Achetée par M. Franchy[1], le 18 mars 1848, son nouveau propriétaire lui fit subir d'heureuses modifications, notamment l'ouverture d'un porte d'accès rue Sainte-Croix (Paul Vasselin)  au lieu de l'étroit et sombre couloir que les spectateurs étaient tenus d'emprunter auparavant ”

          Malgré ces heureuses modifications Joachim Michel dans son ouvrage – Causeries sur Fécamp – paru en 1857, nous dit à propos de cette salle :
 
      « Fécamp n’a pas de théâtre ; à moins que l’on veuille donner ce nom à un magasin converti, tant bien que mal, en salle de spectacle. La foule s’entasse pourtant sur les bancs peu rembourrés, quand, de fortune, une petite troupe prend là ses quartiers d’hiver ».

        Elle semble alors utilisée, en priorité pour l’organisation de bals où de fêtes de bienfaisance.

        
Pour exemple, en 1849 :
 
. Le 15 février : Jeudi gras, un bal de bienfaisance est offert par les officiers de la garde nationale par souscription, l’affluence est telle que la salle est trop petite
. Le 19 février : Un bal de bienfaisance est offert par l’artillerie, il y a beaucoup de monde. Etc...

 
                                  Charles Pollet Ephémérides fécampoises pour tous les jours de l’année Imprimeries réunies L. Durand et Fils -1914  
 
 
 
 
Ci-contre l'entrée présumée de la salle Franchy, rue Paul-Vasselin
 
 
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[1] Le narrateur de notre source veut vraisemblablement parler de : Jean-Dominique Franchi né le 18.08.1803 à Roveredo Canton des Grisons, (Confédération Suisse). Vitrier domicilié rue Sainte-Croix (rue Paul Vasselin) il  est décédé à Fécamp le 30.08.1861.