FÉCAMP-FESTIF - ANNEXES - Fanfares et Harmonies
Dernière mise à jour : 4 février 2017

  

      L'harmonie de la Bénédictine a été créee le 15 mars 1892, par Alexandre Le Grand, le fondateur de la Bénédictine, qui devait décéder six ans plus tard, pour représenter dignement la Bénédictine, elle va être constituée par Ferdinand Moreau, ancien sous-chef de musique au 67e régiment d’infanterie, arrivé à Fécamp en 1891. L’Harmonie est composée de 60 exécutants, complétée par une section de 20 Tambours et clairons ; puis, vers 1905 par un groupe de 12 Ocaristes.[1] 

     Elle participe dès l'année de sa constitution, les 4 et 5 juin 1892, au grand concours de musiques organisé par la Société Commerciale des Fêtes, auquel 75 sociétés se sont engagées. Ferdinand Moreau, musicien de grande valeur, directeur énergique et habile, conduit la société pour animer les  grands événements de la Bénédictine : le 
30 juin 1895 pour la réédification des bâtiments après l’incendie de 1892 ; le 29 juillet 1900 pour la bénédiction du monument  d’Alexandre Le Grand ainé, et des bâtiments de la Bénédictine ; le 29 octobre 1910 pour les noces d’argent de l’Union ; le 6 juillet 1913 pour le cinquantenaire de la Bénédictine.

      L’Harmonie de la Bénédictine prête également son concours aux cérémonies religieuses, ainsi qu’aux fêtes locales. Outre ces participations elle concoure chaque année dans les principales villes de France, portant même à l’étranger, non seulement le bon renom de Fécamp, mais aussi celui de la Bénédictine, tout particulièrement vers 1912 à Londres, où elle sera considérée comme une des premières musiques françaises.
 

      En 1904, à Alençon, l’Harmonie de la Bénédictine remporte tous les premiers prix à l’unanimité avec le morceau imposé : “Grande Sélection sur la Burgonde”. De Paul Vidal, le chef d’orchestre de l’Opéra, qui était aussi président du Jury.
 

      Au concours de Nantes, en 1905, avec “La Vie du Poète” de Georges Charpentier, les musiciens fécampois remportent encore tous les premiers prix à l’unanimité et l’Harmonie gagne son classement en excellence.

      Nouveau succès en 1907, à Tours où, avec l’exécution magistrale de “Andante et Allegro de la 5ème Symphonie de Mendelssohn”, l’Harmonie de la Bénédictine bat la plus réputée des Musiques de la Capitale.
 

     Grace au bienveillant appui de MM. Marcel, Pierre et Eugène le Grand, les directeurs de la Bénédictine de l’époque, qui apportaient leur bienveillant appui, l’Harmonie va continuer à glaner partout, de nouveaux succès, faisant couvrir de médailles d’or et d’argent la bannière que le visiteur peut encore voir dans le Musée de la Bénédictine
 

     Ferdinand Moreau, directeur de cette belle phalange musicale avait reçu la rosette d’officier d’académie, pour son mérite musical. La mobilisation de 1914, va enlever de nombreux membres, et mettre cette phalange “en sommeil”. Le décès de son directeur, le 21 févier 1917 à l’âge de 61 ans, va sans doute être la cause de la dissolution de cette société (on ne lui connait plus de participations, après 1918). Les quelques membres “rescapés”, associés Aux Enfants de Fécamp formeront en 1920 la Lyre Maritime.  

 Avec de larges extraits d’un article de Rodolphe Louis, paru le 2 décembre 1961 dans Le Progrès de Fécamp.       


[1] Joueur d’ocarina, instrument de musique à vent ovoïde, ressemblant à une tête d’oie  inventé au milieu du XIXème par l'italien Guiseppe Luigi DONATI - Source Wikipédia 
 
Quelques photos de l'Harmonie dans ses activités        



Crédit photos : Mmes Anne et Nicole Le Grand, avec leur aimable autorisation.

 

                                                                                                                                                                                                                                                                   ?