Il était midi lorsque les cloches de l’abbatiale sonnèrent à la volée.

    Le cortège se formait pour gagner la vieille abbaye et assister à la messe d’actions de grâce qu’allait célébrer, dans le souvenir du prestigieux passé de l’abbaye normande, le révérendissime Père Abbé Bernard Kælin, abbé primat des Bénédictins à Rome.
 

     Par une attention toute particulière du Comité du XIII^e Centenaire de l’Abbaye bénédictine de Fécamp, cette cérémonie était présidée par S.Em. Mgr William Godfrey, archevêque de Westminster, primat d’Angleterre. S.Em. Mgr Martin faisait face au primat de Grande-Bretagne, entouré de Mgr Joseph Ruderman évêque de Clifton ; de Mgr Thomas Léo Parker, évêque de Northampton, et de Mgr Lacointe, évêque de Beauvais. Dans le chœur, avaient pris place le Révérendissime Père Abbé dom Gontard de l’abbaye de Saint-Wandrille, et le Révérendissime Père Abbé dom Grammont, de l’abbaye du Bec-Hellouin.

     La chorale chantait depuis les grands orgues, le “Cantique” de Jean Racine et “l’Alléluia” de Haendel. Dans la nef on remarquait les maires de Hastings et de Barry portant toujours leurs fastueux costumes médiévaux et leurs sautoirs d’or.
     Le général Ganeval, M. Robert Hirsch, préfet de la Seine-Maritime ; M. André Holleaux, directeur adjoint du cabinet de M. Buron, représentant le ministre des Travaux publics, M. Charvet, secrétaire général de la Commission supérieure de la Marine marchande se tenaient également dans le chœur ; cependant qu’au premier rang de la nef, on remarquait M. Pierre Courant, député, ancien ministre, président du Conseil général, MM. André Bettencourt, Tamarelle, Lecoeur, députés ; Lebreton, de Montalembert, sénateurs ; Jacques Le Picard, conseiller économique ; Patou, sous-préfet du Havre ; Delrieu ; Tissot, maire de Rouen ; Lanfry, président de la Chambre de Commerce de Rouen ; Boutrolle, président de l’Académie des Arts et Lettres de Rouen.

     À cette messe, la Maitrise Ste-Cécile interpréta “Ouvrez vos portes éternelles” de Gounod, “L'Alléluia”de Haendel, et s’acheva sur un “Te Deum” enthousiaste, alterné du grand orgue à la nef, et qui saluait une fois dernière la fondation de l’abbaye bénédictine de Fécamp.

Jehan le Pôvremoyne