FÉCAMP-FESTIF - Les SOCIÉTÉS et ASSOCIATIONS SPORTIVES - Les Goëlands
Page créée le 11 novembre 2017 

 LES GOËLANDS
 

     En opposition aux sociétés laïque Gymniques et sportives, la société gymnique “les Goëlands”, d’obédience catholique, fait son apparition en 1925. Créée à l’initiative de l’abbé Delaune, curé de Saint-Etienne de Fécamp, elle est parrainée par la Fédération gymnastique et sportive des patronages de France (FGSPF), fédération sportive française omnisports fondée en 1898 à Paris par le docteur Paul Michaux. Son président est M. Pierre Le Grand (fils du fondateur de la Bénédictine).
 

     Aux cérémonies du 14 juillet 1926 – auxquelles participait évidemment la “Société Bois-Rosé” – Elle avait vu sa participation rejetée par le maire Louis Caron aux motifs qu’elle n’était pas agréée par le gouvernement.

Le 17 octobre de cette même année Les Goëlands de Saint-Pierre sont cités à l’Ordre de l’hebdomadaire Les Jeunes pour 16 abonnements, ce qui leur vaut une photo en première page de ce journal, organe officiel de la F.G.S.P.F.

Les 23 et 24 juillet 1927, ils participent au Concours Régional de Rouen où ils obtiennent plusieurs récompenses.

     L'année 1928 va les confirmer, grâce notamment aux bons résultats obtenus aux concours de Hem (département du Nord), ainsi qu'a celui de Bolbec le 20 juillet, également invités par la Société Commerciale et des Fêtes à la Fête des Reines le 12 août, ils font partie des 7 sociétés participantes. Le mois suivant ils vont obtenir l’agrément gouvernemental, sous le numéro 12 986.
 

     Cette société compte 140 gymnastes auxquels s’ajoute une fanfare de 70 membres, elle a pour Président, M. Pierre Le Grand ; Vice-président M. G. Poindefer,  ; pour les Gymnastes, MM. Fernand Savalle et Caron, respectivement Moniteurs et Moniteur adjoint ; pour la Fanfare MM. Vaillant et Lefebvre, directeur et directeur adjoint.

     
                                                                                                                 CLIC sur l'image pour l'agrandir                                                


     
Le 29 juin 1929, l’Union régionale de gymnastique de Haute-Normandie et les Goélands reçoivent à Fécamp leurs camarades des Patronage de France.

     40 sociétés regroupant 1 200 gymnastes et musiciens, vont se mesurer sur le stade du Château d’eau, où les épreuves sportives sont organisées suivant la “méthode Hébert”[1]


     Sur cette page, nous nous contenterons de publier les remerciements, adressés aux participants de cette rencontre, ils auront le mérite de “rafraichir notre mémoire” a propos de cette période :

     Bulletin Religieux du Diocèse de Rouen du 6 juillet 1929 :


     Dès aujourd'hui nous nous empressons de transmettre les chaleureuses félicitations de Monseigneur l'Archevêque et d'exprimer l'admiration de tous aux organisateurs de ce concours : M. Pierre Le Grand, président des Goélands de Fécamp, M. l'abbé Delaune, curé de Saint-Etienne de Fécamp, aumônier fondateur des Goélands, M. P. Rousselin, vice-président des Goélands, M. G Poindefer, trésorier du Comité, MM. C. Gilles et R. Lecompte, secrétaires, Fernand Savalle, professeur diplômé d'Académie, moniteur fédéral, moniteur des Goélands et moniteur général du concours, Foursin, vice-président de l'Union Régionale de Haute-Normandie, Caron, moniteur-adjoint des Goélands, Vaillant et Lefebvre, directeur et directeur adjoint de la Fanfare des Goélands, les 70 membres de cette fanfare et les 140 Goélands, les membres des jurys, les scouts de la troupe Saint-André de Fécamp, à M. le docteur Peltier qui a assuré le service du poste de secours sur le terrain. Notre gratitude va aussi aux éminentes personnalités qui ont bien voulu accepter de faire partie du comité d'honneur, le Préfet, M. le général commandant la 3e région, M. le Sous-Préfet du Havre, M. le sénateur Bignon. M. le député Bureau, M. Couturier, conseiller général et maire de Fécamp, M. Louis Mazoyhée, conseiller d'arrondissement, président des anciens combattants, M. G. Dumont, adjoint de la ville de Fécamp, chargé des sports, M. René Gayant, membre de la Chambre d'Agriculture, M. Eugène Le Grand, conseiller général, M. G. Rable, président du Tribunal de Commerce de Fécamp, G. Vasse, président de la Chambre de Commerce de Fécamp, Marcel Le Grand, membre du Conseil supérieur de la Mutualité, Louis Delamare, du Havre, et André Forthomme, de Bolbec, MM. les Présidents des Sociétés musicales et sportives de Fécamp, etc…


    À nos lecteurs : Le compte-rendu complet de cette journée, publié dans le Journal de Rouen du 13 août 1928, figure au sommaire de cette page. CLIC

     Paru dans l'hebdomadaire Les Jeunes du 12 janvier 1930 :

     L'année 1930 verra le centenaire de la conquête de l'Algérie qui après des vicissitudes nombreuses que nous raconterons fut occupée par l'armée française en 1830. A cette occasion de grandes fêtes organisées, des Congrès très divers se tiendront à Alger ou dans d'autres villes de l'Algérie. Les membres de la F. G. S. P. F. qui auront le bonheur de faire ce magnifique voyage seront témoins de belles choses…. Les Goélands vont faire partie de ces 80 sociétés, qui répondent à l’appel ! 

     En attendant cet évènement, fin mars, les Goëlands de Fécamp donnent une belle séance, réhaussée par la présence du président général de la Fédération, c’est un beau succès pour les adultes, les pupilles, la fanfare… tous les Goëlands.

     Et le 12 juin 1930, c’est l’embarquement à Marseille pour Alger. 

     À nos lecteurs : Un condensé du compte-rendu de cette participation, publié dans l’hebdomadaire Les Jeunes du 29 juin 1930, figure au sommaire de cette page. CLIC

  Le 14 juillet la Fanfare des Goëlands, est présente aux côtés de La Lyre-Maritime et de la Maîtrise Paroissiale, pour la messe qui précéde la bénédiction  du Monument aux Morts

     Le 2 août 1931, les musiciens font “cavalier seuls” et participent au concours de Musique de Reims, où ils obtiennent un prix d’excellence dans la catégorie Batteries ou sonneries, ils sont également récompensés dans les Epreuves individuelles. le 2 février, ils avaient assuré le service à la Fête des Marins.

     Fin août, ils étaient tous présents au Concours Régional de Haute-Normandie, disputé sur le Champ-de-Course d’Yvetot. Après un beau succès d'ensemble les Goëlands de Fécamp, gymnastes et musiciens, préparent la saison prochaine. Ils envisagent pour février 1932 de donner une grande séance de laquelle sera présenté un ballet inédit et sensationnel.

      Le
1er février 1932, la fanfare se produit seule à la Fête des Marins

     Le 22 mai, à l’examen pour l’obtention du Diplôme de Moniteur Régional, MM. Fernand Picot et Marcel Souday, qui obtiennent plus de 80% des points se voient obtenir le diplôme de Moniteurs.
      Les Goëlands font partie des 64 sociétés engagées au Concours International les 16 et 17 juillet 1932.

     Curieusement à compter de 1933, les informations sur la société, se font rares, on constate peu de participation. Ils étaient présents à la Fête des Reines du 12 août 1928, ils ne figure pas dans la liste de celle 16 juillet 1933.
    Dans son édition 
du 1
er octobre l'hebdomadaire Les Jeunes  publie dans la rubrique Nécrologie : Les Goëlands de Fécamp, viennent de perdre un de leur bon camarade, Roger Deneufre. Ce dernier avait suivi l’an dernier les cours de moniteur à Strasbourg, il s’est noyé accidentellement dans l’avant-port de Fécamp le samedi 2 septembre.

     En 1934, 66 sociétés, dont les Goëlands, se sont inscrites au le concours de Dinard qui se déroule les 6 et 7 juillet. Les résultats à cette rencontre semblent plutôt décevants, un seul bon classement, en Pyramides sans engins ou ils arrivent en tête ex-aequo avec l’Aurore de Vitré.

    En 1935, rien ! et pourtant la société existe toujours, elle figure dans la liste des souscripteurs, au monument du docteur Michaux, (fondateur de la S.G.F.P.F.) décédé le 21 novembre 1923.

     En 1936, ils sont (encore) présents à l'assemblée Générale....

    Que sont-ils devenus ? Une partie de ses effectifs, a vraisemblablement intégré La Société de Gymnastique Saint-André, une autre Le Bois-Rosé, quant aux musiciens, on les retrouve, dans la Batterie-Fanfare de la Lyre-Maritime.

 

 
Sources : Les Jeunes Organe Officiel de la F.G.S.P.F. Gallica - Site de la B.N.F - Bulletin Religieux de l'archidiocèse de Rouen Gallica - Site de la B.N.F.

 

[1] Cette méthode qui tient son nom de son inventeur, Georges Hébert, est méthode d’éducation physique, dite naturelle, ayant pour but le développement physique com­plet de la personne qui la pratique. La méthode Hébert prétend aussi façonner les caractères autant que les corps, elle propose des exercices collectifs pouvant rassembler plusieurs centaines de participants. Elle a été abandonnée dans les années 70, remplacée par la “méthode sportive” qui s’articule plus autour de la pratique d’un seul sport pour une personne.