CAMP-FESTIF - 
Page créée le 23.09.2018 - modifiée le 26.10.2018
 

Le CORTÈGE (suite)
Les RÉCOMPENSES - La FÊTE du SOIR


      ...... Les reines de la Pêche et de l’Alimentation, du commerce et de l’industrie ne sont pas oubliées. Il est également fait mention de la présence du prince Hiro-Hito, dans nos murs, dont la pagode œuvre de M. Vauchel, sur plans et dessins de M. Millet, est très admirée.

La 4e Section, président M. Léopold Monnier, n’a rien négligé pour collaborer au succès de ce ravissant cortège fleuri. Le comité Directeur, président M. Jouette, s’était réservé le plaisir et le souci aussi, de faire des folies pour la Reine des Reines. La ravissante Marie-Antoinette Delauné et ses charmantes demoiselles d’honneur, Mlles Paule Bertin et Yvonne Barray, ont trouvé un palais improvisé. Un superbe drakkar, recouvert d’un dôme, que surmonte une couronne aux armes de la Ville, lui sert de char. Deux léopards d’or, rappellent les armoiries des Ducs de Normandie, car l’idée de notre province, qui tient une très grande place dans l’histoire, devait être associée à celle de la cité en fête.

       Le trône de la reine a été placé dans une coquille, comme il convenait pour une ville maritime.

M. Marcel Debris, dont les plans ne manquent pas d’une certaine grandeur, on le voit, a été habillement secondé par M. Houlbreque, menuisier, qui a donné toute la solidité désirable et tout le confort moderne à cette œuvre assurément originale. MM. Grugeon, Mail et Lebon ne pouvaient ne pas être mis à contribution. On fit appel à leur concours, et le char de la Reine des Reines, s’enjoliva de mille agréables couleurs, dont l’ensemble était fait d’une tonalité bleue et or.

       M. Jouette disparaissait avec sa famille et des amis, sous un dôme de feuillage et de fleurs, dans une voiture très habilement décorée. Aux côtes de l’aimable et sympathique président de la Société Commerciale des Fêtes, nous croyons avoir reconnu Mme Jouette, M. Guy et Mlles Gisèle et Julienne Boursault.

Les costumes des Reines étaient signés Marcel Debris. Les maisons Couturier et Rable avaient rivalisé de bon goût pour faciliter la tâche à l’artiste.

M. Maréchal et Mme Vincent, tailleurs pour dames, avaient fait la coupe et procédé aux essayages. Rien n’avait été laissé, on le constate, au hasard, aussi la mise au point a-t-elle été soignée.
 

AU CASINO :

 

     Le cortège suit l’itinéraire indiqué au programme, mais avec une légère modification à l’aller. Le retard ne permettant pas de contourner la place Thiers, les trompettes piquent droit sur la rue Félix-Faure et c’est la promenade à la mer qui commence.

Sur la digue, des milliers de curieux se pressent pour saluer les reines et leurs demoiselles d’honneur. Le coup d’œil est vraiment curieux et le cadre, avec les falaises et la mer, pour fond, est tout simplement magnifique.

Un arrêt obligatoire et prévu, a lieu au Casino. Chars, voitures, cycliste, chevaux, pénètrent dans la cour de l’établissement pour la remise des récompenses.
 

LES RÉCOMPENSES :

 

       Sont l’objet de récompenses (tambourins, marmottes, objets d’art) :
 

- Catégorie des voitures et automobiles fleuries. MM. L. Soublin, président de la 1ère section ; Victor Deneuve, Gustave Ballandonne, Georges Decaux et Thénard. Mlles Lemonnier et Gisèle Boursault. M. Delaunay

- Catégorie des bicyclettes fleuries. – MM. Grivel, Noël fils, Poisson, Mlles Caudebec, MM. Maurice Georges, Anquetil et Lucien Debris.

- Voiturettes à chèvres. – Mme Belfleur

- Chèvres fleuries. _ MM. Avenel et Decaux

- Cheval fleuri. – M. Cuffel
 

     M. l’adjudant Lorcher reçoit une récompense pour le dévouement dont il a fait preuve. En outre, un très joli bijou-souvenir est remis par les présidents de chaque section aux Reines du Commerce, de l’Alimentation, de la Pêche et de l’Industrie.
 

      Melle Marie-Antoinette Delauné, Reine des Reines, reçoit les félicitations et le cadeau d’usage des mains de M. Martot, maire de Fécamp.

M. Jouette a un mot fort aimable pour les demoiselles d’honneur qui reçoivent elles-aussi, un bijou qu’elles conserveront précieusement en souvenir de cette inoubliable journée.
 

      Des diplômes sont remis aux Sociétés de musique dont les noms suivent :

Groupe des Trompettes à cheval ; Les Enfants Chéris (président : M. Joseph Devaux) ; Les enfants de Lillebonne ; Union Musicale de Cany ; Fanfare municipale de Goderville ; Fanfare de St Pierre-en-Port ; Lyre Maritime de Fécamp (directeur : M. Faucon) ; Groupe Amical des Trompettes du Havre.
 

      Le retour s’effectue normalement par le boulevard des belges, la rue de la plage, les quais, etc. La dislocation a lieu place de l’Hôtel-de-Ville.
De bonne humeur, mais un tantinet fatigué, les reines n’aspirent plus qu’à descendre. Des automobiles les prennent – c’est moins nouveau mais c’est plus confortable – des remerciements et des félicitations sont échangés et maintenant privé de ce qui en faisait la beauté et le charme, les chars s’en vont cahin-caha… au magasin des accessoires. Grandeur et décadence !....

Le soir, un grand bal a été donné au Casino, où les reines ont dansé – empruntons la formule consacrée – jusqu’à une heure fort avancée dans la nuit. Les membres du bureau du Comité des Fêtes ont fait les honneurs de la soirée, et tout le monde s’est diverti très gentiment, aux sons d’un orchestre fort bien composé.

 

LES BALS ET LES ILLUMINATIONS 

 

     Le soir la foule, joyeuse, emplit les rues. Les illuminations sont brillantes. Des demeures particulières et des maisons de commerce étincellent de mille feux. Il nous faudrait citer des noms ? le pouvons-nous ? Assurément pas. Pour faire mention, il faudrait dresser une liste. Nous risquerions de commettre des oublis que l’on ne nous pardonnerait pas.

      La rue Théagène-Boufart est rutilante de lumières. Des félicitations bien méritées à M. Joseph Delauné, électricien. La rue Jacques Huet a fort grand air. Le commerce local s’est dépensé sans compter. Certains établissements sont très remarqués. Rue des Forts, rue Alexandre-Legros, sur les quais, partout en un mot, on constate beaucoup d’émulation.

       La Société Bénédictine, MM. Schouteeten et Thénard ont bien mérité de la reconnaissance fécampoise.
 

      Des bals avaient été organisés place Thiers, place de l’Abbaye, et place des Halettes, qui ont été très animés et où la foule s’est fort divertie. Nous rendrons compte, demain de l’exposition Canine ainsi que du charmant banquet qui a eu lieu, samedi soir, au Café Anglais, mais pour l’instant, il ne nous est pas possible de mêler ces intéressants intermèdes à la Fête des Fleurs, et au cortège des reines car c’était, on le conçoit d’un genre tout différent. Nous n’avions pas le droit de lâcher les chiens sur un terrain qui n’est pas le leur…

R. BELLENCONTRE       .