FÉCAMP-FESTIF - La FÊTE EN SALLE
Dernière mise à jour 26 février 2017   
 

      Journal de Fécamp, mars 1920 

     1er avril 1920 Première représentation de la nouvelle revue de printemps : FECAMP-GALOPE, revue en trois actes, de M. Adrien Constantin, un habitué du succès dans ce genre de spectacle. Dans cette nouvelle revue, le baron de Bedondor s’inquiète du placement de ses capitaux ; il va se mettre en quête d’un agent d’affaires...

SYMPHONIE AMICALE : Prochaine revue de printemps  

     Une nouvelle qui va combler d’aise les amateurs de spectacles locaux :

    La Symphonie Amicale donnera, dans la salle du Val-aux-Clercs, le dimanche 1 avril prochain, la première représentation de sa nouvelle revue de printemps : FECAMP-GALOPE en trois tableaux, de notre concitoyen, M. Adrien Constantin, un habitué du succès dans ce genre de spectacle.

La fantaisie, des scènes toujours ingénieuse et plaisante, une gaieté de bon aloi, qui furent les qualités des ainées Fécamp-Trotte ; As-tu vu la Comète ? et Fécamp-Rataplan   se retrouvent dans la nouvelle revue FÉCAMP-GALOPE.

     Nous savons que depuis plus d’un mois les deux sections d’orchestre et de comédie travaillent avec ardeur à la mise au point de cette œuvre, que les répétions d’ensemble sont très avancées, que M. Grugeon, l’habile peintre-décorateur, dont nous n’avons qu’à vanter le mérite, brosse de superbes paysages locaux, et qu’une interprétation de choix nous permettent de prédire à la vaillante Société Symphonique un grand succès  dans le nouveau cadre de la salle si coquette du cinéma de « La Chaumière ».

     Nous reviendrons avec plus de détails sur cette nouvelle manifestation musicale.

      Journal de Fécamp, avril 1920 
      
SYMPHONIE AMICALE - première représentation de :
FECAMP-GALOPE
Revue locale de M. Adrien Constantin
 

     Personne à Fécamp ne doutait du succès de cette revue annoncée par vie d’affiches et dans les journaux ; mais ainsi que nous l’avons dit hier, ce fut un gros succès, nous aurions même pu dire un triomphe.

     Sans que cela ne puisse en rien diminuer le talent personnel de l’aimable auteur, il convient de reconnaître que M. Constantin qui fait d’ailleurs partie de la Symphonie et que nous avons eu le plaisir d’apercevoir à l’orchestre, a trouvé des collaborateurs de premier ordre avec les membres de cette active et remarquable phalange qui, sous l’excellente direction de M. Lucien Verhaegen, marche de succès en succès.

    D’enthousiastes bravos et rappels ont accueilli, dimanche soir, les derniers couplets ; trois fois on a dû relever le rideau. Et, au milieu des applaudissements le public a réclamé l’auteur que nous nous attendions à voir en scène. Mais non ! Très modestement, très simplement M. Adrien Constantin a salué de l’orchestre où, jusqu’au bout, il avait brillamment tenu sa partie de violon.
 

     Nous passons à dessein, sous silence diverses autres scène locales dont les spectateurs qui assisteront, jeudi prochain à la deuxième représentation de la revue apprécieront mieux tout le sel. Nous terminerons donc notre compte-rendu après avoir adressé nos compliments à :

     Mme Clébant, dont le jeu de scène est parfait, la voix agréable et qui conduit la revue avec une charmante autorité ; Mme Sylvia-Bocquet, chanteuse experte, tour à tour gavroche et sentimentale avec d’égales qualités d’artiste ; Mlle Madeleine Petit, très appréciée dans ses divers rôles, notamment dans celui de « Virginie »,  la cuisinière des poilus, elle fait montre d’une piquante ingéniosité qui intrigue le poilu Grégoire et fait justement tourner la tête du pauvre garçon ; Mme Marcel Gillet, parfaite de naturel dans son rôle d’ouvreuse et très gentille en obusette qui, se méprenant, critique le poilu et sa marraine ; M. Séverin Lair ! Que dire de lui qui ne l’ai été tant de fois déjà ? Et le meilleur éloge que nous puissions faire aujourd’hui, n’est-ce pas de citer simplement son nom qui sonne clair et joyeux et qui évoque dans la pensée de tous tant de soirées si agréablement passées grâce à la verve de notre comique fécampois, verve que dans « Fécamp Galope »., nous retrouvons plus fantaisistes, plus puissante que jamais.

     À ces succès que nous prenons plaisir de rappeler, il convient d’associer M. Lucien Tronel qui, à égalité sut y apporter sa part. Dans la revue d’aujourd’hui nous le revoyons toujours élégant, excellent comédien et fin diseur très applaudi ; M. Maurice Braquehaie qui a beaucoup de « cran » qui possède, nous l’avons dit plus haut , de réelles qualités d’artiste et dont le rôle d’aviateur et celui de « Mélanie », pour être totalement dissemblables, constituent pour lui deux éclatants succès ; M. Marceau Petit, fort goûté dans ses diverses transformations et qui réalise le type accompli de paysan madré : son rôle de Maît’ Pierre est très bien rendu ; M. Marcel Gillet, un « flic » rondelet et bon enfant, coureur de jolies brunes (!) et qui abandonnant le « glaive de la loi » symbolise dans l’apothéose finale l’héroïque poilu de France ; M. René Séry qui en bourgeoise « démodée » a fidèlement copié une silhouette légendaire à Fécamp et qui d’autre part, a su rendre très bien les impétueux élans d’un garçon boucher amoureux de la bonne d’une cliente ; M. André Lozay qui paré d’une belle veste, a tragiquement exprimé les affres de scrutin triste.

     Il nous est tout de même impossible « d’allonger » davantage et nous ne pouvons, en terminant, que réunir dans un même tribut de félicitations : Mlles Yvonne Granger, Yvonne Danger, Léonne Colinet, Germaine Morillon, Ida Gillet et Camille Fache, et MM. Jean Lebon, René Prud’homme, Raymond Frebourg, Robert Vasse, René Frebourg et Robert Cherfils qui toutes et tous ont rivalisé d’entrain dans les mouvements de scène et, dans les chœurs, ont chanté avec goût et un parfait ensemble.

     Nous devons cependant faire exception pour citer et féliciter l’actif et dévoué président de la Symphonie Amicale M. Solsou, qui -mais nous pardonnera-t-il cette indiscrétion ? - s’est révélé aussi habile metteur en scène qu’excellent régisseur. Les « entrées » et « sorties » ont été en effet réglées de façon parfaite, sauf au premier acte où la bourrique Bijou a opposé une résistance imprévue dont nul d’ailleurs, ne saurait être rendu responsable. !

     Et puis, ne serait-ce pas une omission impardonnable que d’oublier dans l’ombre de la loge où ils ont opéré, deux de nos concitoyens : MM. Maurice Reneault et Bailhache qui, avec une savante pratique de leur art, ont coiffé, maquille et grimé les divers personnages qui nous ont tant intéressé. Et enfin M. Gillet père qui dans la profondeur ténébreuse de son trou a rempli, à la satisfaction de tous les interprètes, la lourde tâche de souffleur.

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Jeudi prochain à 8 h 15 très précises, Salle du Val-aux-Clercs, deuxième représentation de Fécamp-Galope.
La location est ouverte dès aujourd’hui aux prix suivants :
Réservé 6 francs ; Parterre, 5 francs ; Galeries 1
er rang, 3 francs 50 ; Galeries 2 francs 50 : pourtour 1 franc 50 ; Taxe 10% en sus.