FÉCAMP-FESTIF - Les Grands Évenements
   Page créée le 24 août 2017
     Journal de Rouen 17 octobre 1920
 
TRAVAUX À EXÉCUTER IMMÉDIATEMENT

     I.- Tavaux du port

     Dès maintenant le Chambre de commerce a retenu comme d’une urgence extrême et devant être exécutée immédiatement la réfection des quais de l’avant-port (Grand Quai et Quai Vicomté) qui menacent ruine, en augmentant de trois mètres la largeur du terre-plein de manière à établir des murs sur caissons qui permettraient de draguer et de maintenir l’avant-port et le chenal à une profondeur de 1 m. 50 au-dessous de zéro.

      Cette première étape de travaux intéresserait particulièrement les bateaux de pêche qui, pendant la saison du hareng frais, pourraient entrer et sortir durant la plus grande partie de la marée en réduisant au minimum le temps et les risques d’échouage.

      La dépense prévue se répartit comme suit : Grand Quai 2 millions, dragage 500 000 francs ; total 4 millions 500 000 francs., qui seraient couverts à raison de : 50 000 francs votés par la ville de Fécamp, 458 000 francs votés par le département, 1 742 000 francs votés par la Chambre de commerce, 2 250 000 francs au compte de l’État. Total 4 500 000 francs.
 

      Vous avez bien voulu faire précéder votre visite d’une heureuse nouvelle et nous communiquer mercredi dernier l’approbation complète et définitive qui nous assure la subvention intégrale de 2 250 000 francs de la part de l’État.

Nous vous en sommes d’autant plus reconnaissants que nous savons les difficultés qui se sont présentées, et ce que vous avez fait personnellement pour nous en cette circonstance et nous vous demandons de vouloir bien donner des ordres pour que les dernières formalités administratives soient poursuivies sans retard.

      Nous pourrions ainsi utiliser cette première étape de subvention, pour commencer des travaux d’extrême urgence dès le printemps prochain en attendant les importants subsides qui nous seront nécessaires pour continuer et achever dans un avenir plus lointain le programme global que nous vous avons exposé.
 

      À ce propos nous renouvelons et nous vous demandons de vouloir bien appuyer notre demande de rétablissement du poste d’ingénieur supprimé avant la guerre, rétablissement plus justifié et plus urgent encore avec le développement qu’à pris notre port depuis cette époque et l’importance des travaux envisagés qui constituerons une lourde tâche pour les services du port de Fécamp.

     II. Outillage

    La réparation des grues est activement menée et sera probablement terminée vers la fin de l’année. Nous continuons les pourparlers avec les fournisseurs pour l’acquisition de grues électriques.

     III.Chemins de Fer et Transport.

      Nous envisageons dès maintenant l’agrandissement de la gare de voyageurs, l’installation d’un hall de marée fraîche et de messageries dans une partie du dépôt actuel et la construction d’un bâtiment supplémentaire pour l’agrandissement du dépôt.

      Nous savons que l’étude de ces travaux est activement poussée et nous espérons qu’ils pourront être exécutés dans le plus bref délai.
M. Vasse termine par des paroles de remerciement toutes les personnalités présentes et en faisant des vœux pour la grande patrie et pour la petite patrie fécampoise.
 

      M. Bignon félicite M. Vasse de son magistral exposé qui constitue un document de premier ordre, il est heureux de pouvoir annoncer que le gouvernement prend à sa charge la moitié des dépenses qui seront engagées, soit 2 millions su 4 prévus au total.

Le ministre déclare qu’il se fera un plaisir de transmettre à ses collègues les désidératas de Fécamp en ce qui concerne les chemins de fer et le charbon, et s’informe ensuite de la livraison des chalutiers commandés en Angleterre pour les armateurs fécampois, conformément à l’accord Maclay-Clémentel.

La discussion étant terminée, M. Bignon remet à M. Leleu, ingénieur des ponts et chaussées, la croix de la Légion d’honneur qu’il a mérité à tant de titres, au cours de 40 années (dont la guerre) de services dévoués. Le ministre remercie le récipiendaire au nom du gouvernement et lui donne une accolade fraternelle.

Journal de Rouen du 17 octobre 1920 - Archives départementales de la Seine-Maritime - cote JPL 3_262