CAMP-FESTIF - Les GRANDS ÉVÉNEMENTS
 
Page créée le 15 mai 2018
 



     
     C’est dans la grande salle des abbés de la Bénédictine que M. André-Pierre Le Grand, président-directeur général et vice-président des “Amis du Vieux-Fécamp”, accueillait ses hôtes.  Le déjeuner était présidé par le général Ganeval. Et c’est au président de la République que M. Robert Hirsch demanda à l’issue de banquet, que tous les verres fussent levés dans le même temps qu’il proposait à l’assistance d’acclamer l’amitié franco-britannique et franco-monégasque.

     En effet aux côtés du général Ganeval, se tenaient S. Exc. M. l’Ambassadeur d’Angleterre et M. Jean Duhamel, ministre plénipotentiaire de S.A.S. le prince Rainier de Monaco, qui parmi tous ses quartiers de noblesse, porte celui des d’Estouteville de Normandie.

      M. André-Pierre Le Grand avait auparavant exprimé toute la joie et la fierté qu’il avait à recevoir chez lui autant de hautes personnalités. Il avait dit combien Fécamp avait été touchée de voir M. le Président de la République manifester ses profondes attaches normandes, son amitié ancienne et fidèle, en désignant pour le représenter M. le général Ganeval. Le président-directeur général de la Bénédictine avait de même salué Sir Gladwyn Jebb, ambassadeur d’Angleterre, l’avait remercié d’avoir tenu à assister à la commémoration du XIIIe centenaire de cette abbaye bénédictine, dont l’influence normande et religieuse avait été si profonde sur la Grande-Bretagne.
 

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     Pendant tant de siècles, devait dire M. André-Pierre Le Grand, l’Histoire de votre pays, Excellence, a été l’Histoire de notre Normandie. Et s’il y a près de mille ans nous vous avons apporté notre civilisation et notre culture, vous nous avez payé largement lorsque, le 6 juin 1944, un preux normand, le maréchal de Grande-Bretagne Montgomery, a débarqué en Normandie pour nous libérer… Nous qui vivons sur cette côte de falaises crayeuses si pareille à la vôtre, nous admirons plus que tous autres, le rayonnement mondial de votre nation.
 

      M. André-Pierre Le Grand devait aussi tout particulièrement remercier le Révérendissime Père Abbé Kælin, primat des Bénédictins, qui avait quitté son abbaye de Saint-Anselme sur le Mont-Aventin, à Rome pour venir jusqu’à Fécamp. Vous êtes venu dans cette abbaye bénédictine, dont l’histoire est prodigieuse pour nous prouver la pérennité de l’Ordre de Saint-Benoit que vous présidez si magistralement. Lorsque vous irez dans vos monastères modernes d’Amérique du Nord, vous pourrez leur rappeler le souvenir des antiques couvents d’Europe, berceau de leurs règles monastiques… Lorsque vous irez au Canada, dites à vos frères que vous êtes venu à Fécamp ; dites-leur qu’une colline domine Fécamp et que sur des cartes du XIVe siècle cette colline s’appelle “la côte du Canada” ; dites-leur que certainement des marins de Fécamp partis pêcher à Terre-Neuve, chassés par la tempête, se sont réfugiés dans l’embouchure du Saint-Laurent et voyant une côte ils l’ont appelée Canada comme celle de Fécamp.
 

     M. André-Pierre Le Grand devait aussi saluer avec une toute particulière déférence M. Gustave Couturier et lui dire combien son action le faisait le digne continuateur des plus grands Abbés de l’Abbaye bénédictine.
 

     D’incessants applaudissements avaient interrompu ce discours, applaudissements qui saluaient la présence de toutes les personnalités citées et qui accusaient le caractère éminemment normand, français et international de notre abbaye fécampoise.

Jehan le Pôvremoyne