FÉCAMP-FESTIF
   Page créée le 18 août 2017

   Journal de Rouen du 28 juillet 1924


La visite des monuments de Fécamp
 

     Entre les séances, les congressistes ont visité sous la conduite des guides le plus compétents, l’église de la Trinité, commentée par M. Legros ; le coquet et riche musée du Vieux-Fécamp et les vestiges du château des ducs de Normandie, par M. le Dr Dufour ; le musée de la Bénédictine, par M. Ed. Rousseau, son conservateur ; le musée de peinture ; la bibliothèque municipale, par M. Daniel Banse. Et la présentation de l’église Saint-Etienne, dont s’était chargée M. Duménil secrétaire des “Amis du Vieux-Fécamp” et du congrès, qui a durant ces trois jours, mis au service de ses collègues étrangers, la plus adroite obligeance.
 

Le Banquet

      Il n’est pas de bon congrès sans un banquet : celui-ci était un savoureux déjeuner, un menu “régionaliste”, tous mets et boissons de Normandie ; il fut savamment préparé, expertement servi par M. Henry, propriétaire de l’Hôtellerie du Grand Cerf, pittoresque logis en pans de bois qui est l’ancien logis des hôtes de l’Abbaye.

     Des toasts furent portés par MM. Soublin maire, Dr Dufour, président du congrès ; Gayant conseiller général ; Vasse, président de la Chambre de commerce ; Carrel, ancien professeur au collège de Fécamp, au nom des “Normands de Paris” ; Dr Leroy, président des “Amis du Vieux-Havre” au nom des sociétés fédérées.

 

L' Hôtel du Grand Cerf 
Seine-inférieure Fécamp 14 août 1909
Archives départementales de la Seine Maritime

 



 

La Fête populaire
 

Dans les soirées de samedi et dimanche, de puissants projecteurs de la société électrique de Fécamp furent braqués sur les côtés de la nef et du chœur, sur la tour de l’église abbatiale ; fréquemment, les grandes lueurs étaient colorées par des feux de bengale. L’effet obtenu, notamment sur l’admirable abside et sur le transept nord, au-dessus de la cour de la maîtrise était très impressionnant.

Hier après-midi, devant la Mairie, au milieu d’une grande foule, eut lieu le concours de costumes normands, organisé par la commission municipale des fêtes. Difficile fut la répartition des prix entre ces fillettes plus charmantes encore sous le haut bonnet cauchois, entre ces bambins travestis en vieux “maîtres” de ferme. Il y avait aussi, un peu trop mi-carême, l’inévitable noce villageoise.
À cinq heures, les enfants des écoles du quartier de l’Hôtel-de-Ville, que dirige M. Talbot et Melle Hebert, chantèrent avec un bel ensemble des chants normands : Les Gas normands, Chantons pour passer le temps, ariette transcrite par Maurice Boucher et Ma Normandie de Berat, cette façon de “Marseillaise” régionale.
Le soir, artères et places furent illuminées ; il y eut concert par la Lyre Maritime, une harmonie très réputée, et finalement un bal très animé devant l’Hôtel-de-Ville.
Carte postale “La Normandie n° 636” éditeur inconnu.

P.D.

Journal de Rouen du 28 juillet 1924 - Archives Départementales de la Seine-Maritime cote BMR 260_5