FÉCAMP-FESTIF La fête en Salle
Dernière mise à jour : 24 février 2017
 
      Journal de Fécamp : ....1939
 
Le grand Concert annuel de la :
SOCIÉTÉ DES MUTILÉS ET ANCIENS COMBATTANTS De Fécamp et du Canton (U.N.C.)
 
      Ainsi que nous le relations hier brièvement, le grand concert annuel, organisé au Casino et offert à ses membres bienfaiteurs, Honoraires et Participants, par la Société des Mutilés et Anciens Combattants (U.N.C.), a obtenu un légitime succès.

     Ce concert avait lieu, on le sait samedi, en soirée, et dimanche en matinée et en soirée. Placé sous la présidence de M. G. Couturier, conseiller général, maire, il réunit, à chacune de ses séances, une assistance particulièrement nombreuse. Celle-ci présentait ce caractère familial qui lui est si cher et constitue pour chaque membre de la société, un précieux réconfort.

     Dimanche soir en particulier, il nous a semblé qu’on se retrouvait là, après une calme et belle journée printanière, avec le désir de glaner, avant la nouvelle semaine, une bonne provision de gaîté.

      C’est que la revue locale de MM. Gihères et Servain tend, d’un bout à l’autre, à créer une atmosphère enjouée. Reconnaissons qu’elle y parvient dans son ensemble. Elle a aussi cet autre avantage, qu’à part quelques scènes de complément, elle fait revivre nombre de tableaux typiques de la vie fécampoise qui n’ont pas trop perdu, malgré les exigences de la mise en scène de leur vérité. Après un prologue très original, on se trouve en plein Bout-Menteux, à la criée du poisson, et c’est déjà un bouquet de bons mots, où l’esprit Gihères le dispute à l’humour de Servain.

      Et puis, disons-le dès à présent, les “Darlys Girls” qui devaient, tout au long de la revue, composer l’atmosphère, exécutèrent  un quadrille fort réussit. Ce véritable corps de ballet, d’un ensemble parfait, devait d’ailleurs prouver maintes fois ses talents, que ce soit avec le Grand Ballet des Matelots, des petits tambours, des Pompiers, où le Ballet final villageois, on trouve chez ces jeunes éléments toutes les qualités requises. Ajoutons qu’une java dansée par Henri Caps et Eliane Darlys remporta, elle aussi, de mérités bravos.

      La revue nous emmena ensuite sur la place Bellet, où la borne lumineuse fit les frais de la conversation. Puis on se trouva entraîné jusque dans les sous-sols fécampois, et enfin l’on revint sur le Marché Thiers, pour terminer par une présentation humoristique des produits normands.

      La place nous ferait défaut, et il serait peut-être fastidieux d’étudier chacun des tableaux. La plume, en pareil cas, ne vaut pas les yeux et les oreilles. Redisons seulement que ce fut un bon et mérité succès.

      Qu’il nous soit donc permis, maintenant de féliciter les auteurs, MM. Gihères et Servain, ainsi que leurs collaborateurs, MM. Derrey, P. Prud’homme,     A. Catherine, H. Caps, M. Reneault, et O. Panel.

     Les artistes, Mmes Lina Berthys, Jeanne Roussot et MM. Raymond Derrey, René Prud’homme, Jean Reneault, Bodini, Erdna et Yélem. Une note particulière pour M. Grugeon, le peintre fécampois bien connu, qui avec beaucoup de talent, a brossé les principaux tableaux de la revue.

      Une autre mention pour l’orchestre, particulièrement jeune et alerte qui, entre chaque acte, exécuta avec maëstria quelques pots-pourris d’air en vogue.
Ajoutons qu’au cours de ces deux journées, des quêtes au profit de la Caisse de Secours de la Société, furent faites par Mmes Hauguel, Ternon, Mlles Resse, Chanvin, Boulet, Caron, accompagnées de MM. Ternon, Roulet, G. Acher, B. Resse, Romain et J. Caumont.

     Félicitons, pour terminer, les membres du bureau de l’U.N.C. très habiles organisateurs, et qui eurent la délicate pensée d’offrir aux principales artistes, de jolies gerbes de fleurs. Charmant hommage rendu au talent.

 
                                                                                                                                                                                                                 H.H.